Mondiaux à Varna

Championnat du Monde d’Escrime Vétérans

Le contexte

Les championnats mondiaux d’escrime vétérans, qui se sont déroulés pour cette année 2013 du 1er au 6 octobre à VARNA (Bulgarie), accueillent chaque année en un lieu différent des compétiteurs sélectionnés par leurs nations respectives, en fonction de leurs résultats dans l’année lors des circuits et compétitions nationaux ou autres.

Pour Edmond Grangaud (club de l'Espadon) , c’est son titre de champion de France vétérans 4 (70 ans +) au fleuret, conquis en juin 2013, qui lui a permis d’être sélectionné (le mot d'Edmond)

Chaque nation participante – et il y en avait 46, venues de tous les continents – a le droit de présenter quatre tireurs par arme, et par catégorie, pour les femmes comme pour les hommes.

Trois catégories d’âges sont ici présentes : alors qu’aux championnats de France, les escrimeurs sont considérés comme vétérans à partir de 40 ans (vétérans 1), la participation aux mondiaux vétérans est admise à partir de 50 ans (catégorie A ; puis B pour 60 et +, et C pour 70 et +).

Cela représente donc finalement un nombre important d’escrimeurs à accueillir, même si certains pays n’étaient finalement représentés que par un ou deux tireurs !

En outre, certains participants sont inscrits dans leur catégorie à deux, voire trois armes, comme c’était le cas pour la Française Marie-Chantal DEMAILLE (catégorie C), qui, à elle seule, a conquis les trois médailles d’or françaises ! Respect !

Au total, ce sont environ 400 hommes et 220 femmes qui se sont affrontés, avec toujours un nombre plus importants d’épéistes (jusqu’à 76 pour la compétition d’épée masculine des 50+, la plus ouverte) que de fleurettistes ou de sabreurs. Ajoutons à cela les accompagnateurs officiels ou privés, et cela fait de quoi bien occuper l’hôtellerie.

TABLEAU DES MEDAILLES A L’ISSUE DES COMPETITIONS INDIVIDUELLES

Concernant les résultats d’ensemble de l’équipe de France (55 représentants, participant à toutes les armes – parfois 2 ou 3 comme indiqué au début – mais un seul pour le fleuret masculin 70+) on peut reprendre les commentaires du site de la FFE ( à retrouver à http://www.escrime-ffe.fr/competitons-monde/monde-veterans-en-bulgarie-la-france-dans-le-top) sous la plume (la souris ?) de Benoît PINCEMAILLE, président de la commission vétérans :

" En terminant troisième au classement des médailles sur 46 nations présentes, la France a réalisé d’excellents Championnats et confirmé son rang. Elle a par ailleurs eu un solide esprit de corps, autant en bord de piste que dans d’autres moments où régnait, on peut le dire, une franche convivialité "...

Une concurrence de plus en plus rude

par Edmond Grangaud

C’est ce que je retiens de cette édition, par ailleurs parfaitement organisée par nos amis Bulgares.

A l’exception de quelques tireurs nettement au-dessus du lot, il y a une remarquable densité de niveau à toutes les armes et catégories. Rien n’est acquis, tout le monde a sa chance, et beaucoup de matchs se jouent sur une touche.

Je pense d’ailleurs que nous avons des progrès à faire dans la gestion de certains matchs, lorsqu’il faut serrer le jeu, tenir un score, ou donner le dernier coup de rein.

A ce jeu, chacun a ses armes : les Américains ont leur culot tranquille, les Italiens leur fougue, les Anglais leur « fighting spirit », les Allemands leur rigueur, les Japonais leur vivacité.

A nous de nous en inspirer afin de tirer avec davantage de confiance en nos qualités propres.

… »

Au terme de ces rencontres, il reste seulement à souhaiter que l’Espadon puisse être à nouveau représenté lors des prochains mondiaux vétérans, en espérant d’abord que les choix des fédérations pour les championnats de France en premier lieu, pour les mondiaux ensuite, offrent des opportunités géographiques aisément accessibles !

Quant à s’y préparer, c’est d’abord - sans oublier quand même le maintien d’un minimum de forme physique - une question de régularité dans les entraînements, le suivi et la bonne application des leçons pour ceux qui en prennent et dans la participation aux compétitions qui se présentent à La Réunion, quitte à compléter, lorsque l’échéance approche, par un complément d’entraînements, voire quelques leçons supplémentaires.

J'ai ainsi profité dans les dernières semaines de salutaires « révisions » avec Patrick Dubos ; et l’application des quelques consignes fondamentales ainsi rappelées a été pour une bonne part dans les réussites enregistrées !