Voici ce que disait Pierre de Coubertin sur l' escrime (il la pratiquait):
« L’escrime est capable, au reste, d’opérer des miracles ; elle délie les doigts et la pensée, elle donne de la grâce et de l’assurance, elle s’accommode à merveille des élégances chevaleresques de nos pères ; elle est pour nous le plus national en même temps que le plus poétique des sports.
Ce n’est pas qu’il ne soit très poétique de parcourir sur la glace des distances inaccoutumées, d’errer sur les rivières, le long des berges pleines de soleil et de verdure, de galoper dans la montagne sur un ardent coursier ; mais la lutte fine, réfléchie, rapide, audacieuse, le croisement des deux fers, la tension des muscles, l’esprit à l’affût...
Tout cela ne met-il pas en jeu les qualités les plus nobles de l’homme ?»
Le traité de J.-B Charles(son Maître D' Armes), que nous avons retrouvé, est plein d’enseignement sur l’objet de nos recherches. On y retrouve toute la pédagogie, les techniques et surtout les principes de son auteur ; à travers sa lecture on reconnaît aussi les propos et les phrases d’armes de son illustre élève que l’on devine au fil des pages : magister dixit ! Maître Charles avait alors 35 années d’exercice où il forma plus de 50 maîtres et prévôts, participa à de nombreux concours internationaux et dirigea plus de 100 duels sans mort à déplorer. Il prône les glorieuses traditions du passé et les valeurs qu’elles renferment pour lui : honneur et loyauté .
L’escrime est « un complément indispensable à toute bonne éducation » si le maître est assez bon pédagogue pour appliquer les principes suivants :
Maître Charles parle également des devoirs du professeur et de l’élève. Chacun a un statut particulier et donc des rôles et sous rôles à tenir. Ils doivent les connaître et les respecter pour être de véritables escrimeurs enseignant ou pratiquant.
Etre escrimeur est avant tout suivre une éthique comportementale, un code de conduite se traduisant par des actes précis :
J' ai trouvé cette formule drôle
« En escrime, la mauvaise foi disparaît dès qu'on a l'avantage. » (Jules Renard)